Contribuez à la Mission Politique publique de la donnée
Constats, freins et solutions
à certaines données liées à l'enseignement dans les espaces numériques de travail (ENT) ?
Les données des outils numériques éducatifs sont précieuses pour analyser l’évolution des élèves, notamment pour prévenir le décrochage scolaire. Avec le consentement des familles, l’Éducation nationale pourrait accéder et analyser des données de connexion des collégiens aux espaces numérique de travail, comme Pronote, afin de construire des outils pédagogiques pour mieux identifier le risque de décrochage des élèves et le prévenir, le plus en amont possible, en venant en aide aux élèves présentant des signes précurseurs.
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Conversation avec Alice Schoenauer Sebag
Je vais un peu à contre courant des avis ci-dessus : je pense que l'accès aux données des ENT comme Pronote par l'Education nationale serait une bonne chose. Il y a (au moins) deux types d'accès :
- un accès à des données anonymisées et nettoyées correctement (nettoyage retirant tous les éléments permettant l'identification des personnes, comme ce qui est actuellement dans les arrêts de la Cour de cassation de mémoire) ;
- un accès aux données brutes.
Sur le second cas je ne suis pas certaine que ce soit justifié dans l'immédiat ; toutefois le premier cas me semble une opportunité exceptionnelle de disposer de données à grande échelle pour comprendre et prévenir le décrochage scolaire. Il ne s'agit pas de dénigrer les enseignants comme je l'ai lu dans plusieurs avis, il s'agit d'améliorer la détection des personnes en difficulté, afin de pouvoir mieux les signaler à l'équipe éducative. Cela ne remplace en rien les enseignants, il s'agit d'un outil pour comprendre et résoudre.
Je vais donner un exemple à l'appui de mon argument. La start-up d'Etat "Signaux faibles" est une grande réussite : détecter les entreprises qui ont les signes annonciateurs d'une faillite, bien avant (6 mois de mémoire) qu'elles ne soient effectivement en train de déposer le bilan. Personne n'a dit qu'on était en train de dénigrer les commissaires au redressement productif ou de voler leur travail ! Il s'agit d'un outil à leur disposition et à celle des DIRECCTE pour mieux orienter leurs efforts, et qui à ma connaissance a été plutôt bien reçu.
Tout est dans le comment : comment le modèle de détection du décrochage scolaire est conçu (non biaisé par rapport à la localisation ou au sexe par exemple), et notamment avec quel degré de transparence : plus c'est transparent et co-construit avec les professeurs, plus un tel outil a de chances d'être bon et utilisé.
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