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à certaines données des opérateurs télécoms ?
En cas de crise, les mouvements de population en France intéressent la puissance publique. En cas de pandémie l’INSEE pourrait accéder à certaines données aggrégées et anonymisées des opérateurs télécoms pour estimer rapidement les mouvements de la population sur le territoire national, pour évaluer le nombre de personnes qui ont changé temporairement de lieu de résidence.
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Conversation avec Rémi
Les opérateurs ne devraient pas être autorisés à collecter ces données ce qui a été de nouveau confirmé par l'arrêt de la cour européenne de justice le 6 octobre 2020
Il ne faut pas confondre l'arrêt de la Cour Européenne et les données techniques d'exploitation du réseau.
Comment voudriez-vous par exemple qu'on puisse vous appeler si le réseau ne sais pas où vous vous trouvez ?
Les usages prévus, agrégés, qui ne permettent pas d'identifier une personne n'ont rien à voir avec ce que la Cour a confirmé.
On parle de rendre service aux pouvoirs publics et améliorer la gestion des crises, pas autre chose, il me semble que ce serait dommage de s'en priver.
À mon avis, le cas d'une ne justifie pas de l'accès, la publication ou la conservation des données de localisation des individus par qui que ce soit.
De plus je ne vois pas en pratique comment cela aide a la gestion d'une crise.
Il y a bien d'autres choses plus importantes et prioritaires dans ce cas de figure.
Cela tombe bien : ni les opérateurs ni même le réseau qu'ils exploitent n'ont accès à la localisation de l'individu. Il ne s'agit que de sa présence dans une zone aussi large que celle prévue pour les besoins techniques du réseau (une cellule).
Les GAFA en revanche ont bien accès à tout sans rien demander à personne (ce qui n'est pas pour justifier d'étendre les prérogatives des opérateurs mais savoir où nous plaçons nos inquiétudes)
Le suivi des populations est l'élément clé de la gestion de nombreuses crises naturelles auxquelles nous ne sommes pas habitués en métropole : voir les travaux de Hackers Against Natural Disasters en Guadeloupe sur le cas pratique des tsunamis par exemple.
Le réseau cellulaire n'est pas un réseau de positionnement et je ne suis pas particulièrement connaisseur dans le domaine, mais il a accès à un identifiant unique par individu (celui du modem cellulaire). Et par le biais de la couverture des différentes antennes cellulaires par lesquelles le téléphone passe, il est possible de suivre au moins à grosse maille le déplacement de chaque personne.
Je reste donc contre l'usage et le développement de technologies dans cette optique et le stockage de ces informations qui serait imposé dans le cas où les pouvoirs publics souhaiteraient les utiliser.
En ce qui concerne la collecte des informations de localisation WIFI et satellitaires par les GAFA, il y a une différence fondamentale: le choix.
En effet, il suffit de ne pas passer par leurs services et appareils. Dans le cas de collecte d'informations depuis le réseau opérateur il n'est pas possible de choisir, car il n'existe pas d'alternative.
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