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Constats, freins et solutions
Le manque de culture et de compétences limite la libération du potentiel de la donnée et des codes sources
L’utilité et le potentiel des données et des codes sont mal compris, et restent identifiés dans l’imaginaire collectif comme des sujets purement « techniques ». Le besoin d’éducation numérique et de littératie des données est fort. Ce manque de compétences est d’autant plus criant que les structures sont petites.
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13 commentaires
C 'est surtout un ensemble qui ne vont pas : manque de compétences , problème technologique , management de deux siècles de retard
Conversation avec Toub
Vrai.
À compléter avec le besoin de transformer le business model de producteurs de données comme l'IGN pour decorreler le financement de la production de données de leur diffusion (en open data).
Ceci a pu être fait à l'INSEE, les exceptions que sont encore aujourd'hui l'IGN, Météo-France et le SHOM ne sont que transitoires.
Malheureusement, la sortie de leur ancien modèle économique n'est pas suffisamment accompagnée.
On voit trop le coût que cela représente pour ces opérateurs sans jamais voir les économies plus importantes que cela apporte dans bien d'autres administrations où l'accès facilité à des données de base accélère leur transition numérique.
Je n'avais pas vu cette autre constat, qui reprend précisément ce point: Les ressources des acteurs publics sont contraintes, alors que l'ouverture demande des investissements et des moyens humains
> Par ailleurs, l’ouverture déséquilibre le modèle économique de certains producteurs, comme l’IGN et Météo-France qui doivent repenser leurs modèles économiques dans le contexte des nouveaux usages de la donnée.
En effet, un important travail d'acculturation de la donnée est à faire auprès des producteurs de données notamment les agents qui voient pour le moment l'open data comme une contrainte et du travail en plus. Ils ne comprennent pas l'importance de produire des données de qualité, interopérable et à jour. Il faut leur démontrer le gain de l'open data et des cas d'usage pour les embarquer.
De plus, l'industrialisation de la publication des données est importante. Encore trop peu de logiciels métiers ont des API qui permettent d'automatiser la publication.
Tout cela demande un accompagnement et de la formation dans les collectivités donc des moyens humaines.
Ce qui manque surtout, c'est le sens de la destination de l'argent public. Si l'argent public a vocation à ne payer qu'une fois et à produire du patrimoine et du bien commun autant que possible, alors la culture de tous les fonctionnaires devrait s'orienter naturellement et de manière obstinée à l'ouverture des données et des codes payés sur fonds publics.
En complément du manque de culture ou de compétences pour l’ouverture de données, une difficulté supplémentaire est à mon avis, tout simplemen le manque d’intérêt à le faire.
Les collectivités doivent faire face à beaucoup d’exigences et même si elles disposent de la culture et des compétences nécessaires, le pragmatisme veut qu’elles soient difficilement séduites par les discours du type « ouvrez vos données et peut-être que, un jour, quelqu’un, fera quelque chose avec ».
Vu de cette manière, quel intérêt à affecter des ressources à ce sujet ? Surtout s’il n’y a pas la menace d’une sanction comme avec le RGPD.
Si l’on veut que les collectivités priorisent la libération de données, il faut qu’elles y trouvent un intérêt concret. Ce qui mène à la question de l’accompagnement à la réutilisation en interne et au manque de moyens pour cette tâche.
La publication de logiciel édité ou commandé par des établissements publics devraient être publiques.
Ces logiciels servent à la prise de décision et il est nécessaire de comprendre comment les règles ont été implémentées.
Exemple du logiciel Cassiopée utilisé pour l'étude d'ouvrages hydrauliques et publié par https://ofb.gouv.fr/
On parle souvent de la donnée, mais celle-ci n'a de valeur que pour l'usage qu'on en fait ou en raison de son coût d'acquisition.
Concernant les codes sources, on peut en distinguer deux types : les bibliothèques, qui sont intégrées dans d'autres logiciels : chaque labo peut en produire des dizaines, c'est souvent par le biais de communautés qu'ils émergent et sont réutilisés. Le second type, ce sont les logiciels eux-mêmes. La difficulté, c'est d'une part d'arriver à les évaluer, et d'autre part à les faire vivre. La création d'une structure qui serait capable d'assurer d'une part la formation des "super-utilisateurs", d'autre part leur évolution, et enfin, leur hébergement sur une plate-forme commune serait un plus.
Quelques logiciels particulièrement pertinents pourraient être choisis. Dans le monde éducation/recherche, on retrouve de temps en temps quelques logiciels d'intérêt collectif qui mériteraient d'être supportés (pe, cahiers de labo, gestion des collections d'échantillons)
Le logiciel mériterait un débat spécifique distinct qui ne semble pas avoir eu lieu. Le logiciel n'est pas une "donnée" comme les autres.
L'ouverture des codes produit par des établissements publics n'a à ma connaissance pas été débattue dans un cadre législatif. Il n'y a pas en matière d'ouverture des codes, l'équivalent du rapport Trojette et Lombard ni d'étude raisonnée de son l'impact économique. Il y a une asymétrie juridique forte entre le droit applicable aux données (exemption claire de l'applicabilité du droit sui generis pour les données générées par des établissements publics français) et celui applicable aux logiciels (Plusieurs cadre législatifs sont applicables au logiciel et la communicabilité des codes sources des logiciels n'a pas aujourd'hui un périmètre clairement définit). Voir la bibliographie annexée à la proposition Discuter et préciser à part le périmètre de la communicabilité des codes sources. Le code source des logiciels n'est pas une "data" comme les autres. . Le logiciel est trop important pour traité comme une data
Nous sommes tous générateurs de données. Partager cette donnée c'est permettre d'améliorer le système de santé, la prise en charge et la recherche. Roche propose de :
- Renforcer la pédagogie auprès du citoyen, des patients, des professionnels de santé et des autorités en créant des formations autour de la data et d’autres notions telles que les cohortes, les registres et les bases de données afin de partager un langage commun nous permettant de dialoguer et de transformer la défiance en confiance.
- Montrer l’impact de la donnée sur l’efficience du système de santé et sur l’amélioration de la connaissance collective en santé publique.
- Communiquer sur « qui » sont les acteurs de la donnée (notamment les épidémiologistes) et leur utilisation de la donnée.
- Créer un parcours de confiance fondé sur la transparence, le choix, la réversibilité qui sont des garanties essentielles pour rassurer celui qui partage sa donnée.
Nous sommes tous générateurs de données. Partager cette donnée c'est permettre d'améliorer le système de santé, la prise en charge et la recherche. Il faudrait:
- Renforcer la pédagogie auprès du citoyen, des patients, des professionnels de santé et des autorités en créant des formations autour de la data et d’autres notions telles que les cohortes, les registres et les bases de données afin de partager un langage commun nous permettant de dialoguer et de transformer la défiance en confiance.
- Montrer l’impact de la donnée sur l’efficience du système de santé et sur l’amélioration de la connaissance collective en santé publique.
- Communiquer sur « qui » sont les acteurs de la donnée (notamment les épidémiologistes) et leur utilisation de la donnée.
- Créer un parcours de confiance fondé sur la transparence, le choix, la réversibilité qui sont des garanties essentielles pour rassurer celui qui partage sa donnée.
Dans le cadre des marchés publics, la volonté d'encourager ou d'imposer des solutions open source n'est quasiment jamais mentionnée par les acteurs publics. Si les acteurs publics ne se saisissent pas de ce sujet de façon beaucoup plus volontariste, engagée, le marché ne bougera pas en faveur des communs (open source, open data...). Si au contraire, les appels d'offres stipulent "ouvert par défaut" ou incite dans leur notation les modèles ouverts, les acteurs économiques feront le nécessaire pour s'y conformer.
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